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« Hong Kong Shifts » transmet l’histoire des travailleurs vaillants du Port au Parfum

6/6/2025

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LIVRE : Le duo formé de Cynthia Cheng, qui manie une très belle plume, et de Maxime Vanhollebeke, jouant avec dextérité de ses talents de photographe, signe une œuvre aussi originale qu’émouvante.
Dans une démarche humaniste, les auteurs de « Hong Kong Shifts, stories from the streets of Hong Kong » (« Quarts de Hong Kong, histoires des rues de Hong Kong ») capturent avec brio la quintessence de la vie des travailleurs du Port au Parfum, ces hommes et ces femmes qui travaillent sans relâche, aussi discrets qu’indispensables au fonctionnement harmonieux de la cité. Les lecteurs en quête de témoignages authentiques se réjouiront de tourner les pages de ce livre exceptionnel (publié en juillet 2024) qui sort des sentiers battus. Une fois n’est pas coutume, l’humain, photographié et raconté, vole la vedette à l’architecture hétéroclite de la ville, à sa densité à donner le vertige, à ses échafaudages en bambous qui sont habituellement pris en photo.

Photo 1 : Couverture du livre Hong Kong Shifts ©Hong Kong Shifts
Photo 2 : Cynthia Cheng et Maxime Vanhollebeke ©Bradley Aaron

La photographie de Maxime Vanhollebeke a, quant à elle, le don de révéler la lumière particulière émanant de la personnalité de ceux qui acceptent de se prêter à son jeu, ôtant leur masque au sens figuré comme au sens propre. Comblant notre curiosité soudain réveillée, l’écriture accompagnatrice de Cynthia Cheng – en Anglais et en Cantonnais -, pétillante, invite à une rencontre plus en profondeur de ces personnages jusqu’à présent rarement dévoilés, pourtant aussi valeureux que clairvoyants.
La réussite de l’ouvrage « Hong Kong Shifts », haut en couleur et reflet de la puissante énergie vitale hongkongaise, vient sans conteste de la créativité astucieuse des deux auteurs. Elle est aussi le fruit d’une complicité qui s’est instaurée au fur et à mesure de leur exploration commune des quatre coins de la Région Administrative Spéciale (Ile de Hong Kong, Kowloon, Nouveaux Territoires, Lantau Sud, Discovery Bay, Cheung Chau, Lamma, etc). Ce cheminement épique les a parfois conduits au-delà de leur zone de confort tandis que, de temps à autre, l’épidémie de Covid battait son plein.
Cynthia Cheng se souvient de la naissance du projet : « C’était en 2019. Maxime et moi travaillions ensemble comme avocats. Maxime estimait beaucoup sa gardienne d’immeuble, Mei Fung (Beau Phénix, 美鳳), mais, ne sachant pas parler Cantonnais, se demandait comment engager la conversation avec elle. Alors, un dimanche, je suis venue les retrouver puis nous l’avons invitée à déjeuner au Chàh chāan tēng. (茶餐, café cuisinant les plats locaux). » A l’aise dans cette ambiance chaleureuse, Mei Fung a dépeint sa routine quotidienne, son métier, ses centres d’intérêt, sa famille, son enfance. Heureux de cette jovialité communicative, « nous avons réalisé, bien que nous ayons peu en commun dans notre vie de tous les jours, qu'une interaction humaine porteuse de sens ne nécessite souvent aucun autre dénominateur commun qu'un mélange de respect mutuel, de curiosité et de gentillesse. » C’est ainsi que l’aventure a commencé.

Photo 1 : Ling, 玲 , batelière de sanpam ©Hong Kong Shifts
Photo 2 : Tsing, 清, nettoyeur du port ©Hong Kong Shifts
Photo 3 : Kwun, 坤, tapissier de sièges de taxi ©Hong Kong Shifts

« Souvent, nous choisissions une station de métro au hasard puis explorions son quartier, » relate Maxime Vanhollebeke : « Même si nous ne trouvions pas tout de suite un représentant de la profession que nous espérions interviewer, nous ne rentrions jamais bredouilles. »  Sur l’île de Cheung Chau (長洲), par exemple, avant de faire la connaissance du pêcheur Gun (Racine, 根) à l’heure du soleil couchant, les deux explorateurs ont d’abord croisé la route du conducteur de véhicule VV, Tak (Vertu, 德), surnommé « Goldfish Tak » car, dans son enfance, il élevait des poissons rouges. Ils ont également eu la chance de discuter avec Sai (Élancé, 細), monteur d’échafaudage en bambous qui préfère installer les structures dédiées aux festivals, les trouvant « amusantes car elles me permettent d’être créatif et « freestyle » », explique-t-il : « Je n’ai pas peur des hauteurs, mais, lorsqu’on est tout là-haut, il faut se souvenir de ne pas regarder en bas – Regarder devant ! » Certaines personnalités ne cessent de se déplacer. « Dans ce cas, nous organisons des rendez-vous, » précise le photographe : « Cela a été le cas avec Jean, que nous avons retrouvée à Pui O ». Connue comme celle qui « chuchote à l’oreille buffalos, » Jean prend soin de ceux qui vivent au Sud de Lantau (嶼南) ». Chaque jour depuis 15 ans, elle leur apporte du foin, des pommes, des oranges, des pomélos et les soigne s’ils sont blessés.
Photo
©Hong Kong Shifts
Photo : Jean, qui murmure à l'oreille des buffalos ©Hong Kong Shifts
« Tout le monde a une histoire intéressante à raconter » observe Cynthia Cheng. Remarquant que s’adonner à la narration développe des facultés d’écoute, d’interaction avec son entourage et d’empathie, les deux auteurs ont fondé une plateforme sociale (« social impact platform ») qui anime des ateliers d’apprentissage en la matière. Ceux-ci ont lieu dans des écoles, dans des maisons de retraite, ou dans des entreprises. Les deux conteurs reçoivent aussi des commandes d’institutions, à l’image du Royal Hong Kong Yacht Club, qui souhaitent valoriser leurs employés en publiant leur parcours de vie en guise de reconnaissance. C’est ainsi qu’au-delà d’un précieux exercice artistique, « Hong Kong Shifts », témoin d’une époque, permet de rendre à César ce qui est à César.
 
Par E.M. à Hong Kong
 
Chronique simultanément publiée sur le site https://www.lessoireesdeparis.com/ édité par Philippe Bonnet


En savoir plus :
https://www.hongkongshifts.com/
Acquérir le livre : https://www.hongkongshifts.com/book

Comment participer à un atelier de narration
Entreprises : https://www.hongkongshifts.com/corporates
Associations caritatives : https://www.hongkongshifts.com/storytelling-for-good
Ecoles : https://www.hongkongshifts.com/schools


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A Hong Kong, la grande suée se superpose à la petite sueur

6/4/2025

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EXPRESSION CANTONAISE : « Daaih hohn dihp sai hohn » - « Transpirer à grosses gouttes »
Frais comme un gardon, vous quittez la zone climatisée de la station de métro Sheung Wan (Seuhng wàahn, 上環), celle du quartier éponyme encadré par le district de Central (Jūng wàahn, 中環) à l’Est et par celui de Sai Ying Pun (Sāi yìhng pùhn, 西營盤) à l’Ouest.  Vous remontez les escaliers de la sortie A1 donnant sur la rue piétonne appelée tantôt Man Wa Lane (Màhn wàh léih,文華里), tantôt Chop Alley (Tòuh jēung gāai, 圖章街) en raison de ses multiples échoppes de  sceaux et d’imprimeurs. Ce petit effort matinal provoque une première gouttelette de sueur. Tandis que vous vous dirigez vers le début de la côte d’Aberdeen Street (Aap bā dīn gāai 鴨巴甸街), la chaleur humide propre au ciel plombé de la mi-juin hongkongaise s’affale sur vous. Pas une once de vent, l’atmosphère est « ai guhk » (翳焗), « suffocante ». Sans crier gare, des gouttes d’eau jaillissent de tous vos pores, dégoulinent le long de votre corps, s’échappent de vos mains, mouillant les marches escarpées que vous n’avez d’autre choix que d’escalader.
Pris au piège par l'étau de moiteur tropicale, vous atteignez, trempé, PMQ (元創方), l’espace (construit en 1862) anciennement réservé aux familles des policiers, dorénavant dédié à la promotion des artisans locaux et aux échanges artistiques internationaux. Sidéré que soyez venu ainsi à pied, sans même utiliser un climatiseur portatif, l’invité de votre rendez-vous, quant à lui habitué des saisons chaudes, observera, mi-moqueur mi-réprobateur, que vous « daaih hohn dihp sai hohn ! » (大汗疊細汗), c’est-à-dire que vous « suez abondamment ! » Inquiet que vous n’attrapiez froid à cause de la ventilation glacée de l’intérieur, il vous suggèrera d’explorer les toilettes publiques de l’étage pour vous nettoyer au plus vite de votre suée.
Mot à mot, « daaih hohn dihp sai hohn ! » signifie « une abondante transpiration s’ajoute à une légère transpiration », avec « daaih » (大) pour « grande, immense », « hohn » (汗) pour « transpiration », « sai » (細) pour « fine, mince » et « dihp » pour « s’ajouter, s’empiler, se superposer », verbe souvent remplacé aujourd’hui par « daahp », s’écrivant avec le même caractère 疊.
Cette expression s’entend fréquemment pour dépeindre quelqu’un qui fond à cause de la fournaise moite qui s'abat sur la région de Canton pendant tous les mois d’été, parfois même pendant ceux de l’automne. Cette tournure est usitée également pour décrire un état d’anxiété ou la conséquence d’une frayeur. Dans ce cas, « ngóh daaih hohn daahp sai hohn » se traduira plutôt par « j’en ai des sueurs froides », surtout si vous pensez devoir à nouveau grimper la pente raide d’Aberdeen Street, serré de près par les nuages de plus en plus bas de l’orage prêt à éclater.
 
Par EM à Hong Kong

Photo
Photo : 11/05/2024 PMQ (元創方), Hong Kong Island - ©Keih Saht Le
Lexique
Ai guhk : Etouffant, suffocant, chaud et humide, être comme dans un four
翳焗
Ai guhk décrit la sensation d’étouffement lorsqu’il fait chaud. Ce terme éventuellement argotique se traduit par « cuit ». Il est utilisé aussi pour décrire comment la chaleur et l’humidité des étés hongkongais peuvent entraîner des difficultés respiratoires.
Guhk :
Cuit, bouilli
焗
Daaih :
Grand, immense
大
Hohn :
Transpiration
汗
Dihp (daahp) :
S’ajouter, s’empiler, se superposer
疊
Sai :
Petit, fin, élancé
細


Supplément spécial « pluies diluviennes » :
Yúh : La pluie
雨
Saan : Parapluie
傘
Lohk saan :
Parachute
落傘
Bouh yúh :
Pluie très forte
暴雨
Lohk bouh yúh :
Il pleut très fort
落暴雨
Bouh :
Violent, cruel
Hēung Góng tīn màhn tòih : Hong Kong Observatory / Observatoire météo de Hong Kong
香港天文台
Faat chēut :
Emettre (une alerte ou un signal de forte pluie)
發齣
Seun houh :
Le signal
信號
Faat chēut seun houh :
Emettre un signal ou une alerte
發齣信號
Les trois signaux, jaune, rouge et noir. L'alerte noire est la plus forte.
Wòhng : Jaune
黃
Wòhng yúh :
Pluie jaune
黃雨
Wòhng yúh seun houh :
L'alerte pluie jaune
黃雨信號
Hùhng :
Rouge 
紅
Hùhng yúh :
Pluie rouge
紅雨
Hùhng yúh seun houh :
L'alerte pluie rouge
紅雨信號
Hāk :
Noir
黑
Hāk yúh :
Pluie noire
黑雨
Hāk yúh seun houh :
L'alerte pluie noire
黑雨信號
Hēung Góng tīn màhn tòih faat chēut wòhng yúh seun houh :
Le Hong Kong Observatory a émis l'alerte pluie rouge.
香港天文台發齣黃雨信號
En cas de typhon :
Hēung Góng tīn màhn tòih wui gwa baat houh fūng kàuh : Le Hong Kong Observatory accroche le signal T8
香港天文台會掛八號風球
Voir supplément « typhon» : 
https://www.keihsahtle.com/accueil/a-hong-kong-les-pluies-battantes-transforment-en-poulet-tombe-dans-la-soupe
Gwa : Accrocher (uniquement pour les signaux concernant les typhons, en ce qui concerne la météo)
掛

Photo
Jongler avec les mots : https://www.keihsahtle.com/jongler-avec-les-mots.htm
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A Hong Kong, les pluies battantes transforment en « poulet tombé dans la soupe »

5/19/2025

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EXPRESSION CANTONAISE : « Lohk tōng gāi » – « Trempé jusqu’aux os »
Insouciant, vous sortez de chez vous, sifflotant, les mains dans les poches. Une brise légère adoucit la sensation de moiteur qui escorte la saison des pluies. Longeant Caine Road (堅道, Gīn douh), vous admirez, à votre gauche, la végétation touffue qui enlace le bâtiment style édouardien du Hong Kong Museum of Medical Science (Musée des sciences médicales de Hong Kong). Des branches de banian s’en échappent, pointant vers les nuages en train de s’amasser au-dessus d’elles. En bifurquant pour emprunter les escaliers à pic qui mènent à Staunton road (士丹頓街, sih dāan deuhn gāai), vous frôlez l’une des tables disposées sur la terrasse improvisée du chàh chāan tēng (茶餐, café hongkongais décontracté proposant les plats locaux) de quartier. Une première goutte de pluie trébuche sur votre joue. Ancré dans l’optimisme, vous faites la sourde oreille à cet avertissement et poursuivez votre route. Soudain, alors que vous n’avez plus nulle part où vous abriter, des trombes d’eau s’abattent sur vous. Pris de court par ce déchaînement brutal des éléments, démuni car vous avez laissé votre parapluie à la maison, vous maugréez : « Lohk gáu sí ! » (落狗屎), mot à mot, « Il tombe des merdes de chien ! », équivalant en Français à « Il pleut comme vache qui pisse ».
Maintenant, vous êtes trempé jusqu’aux os. Si un piéton Hongkongais vous croisait et remarquait de surcroît votre mine déconfite, il vous décrirait, narquois, comme « un poulet tombé dans la soupe », « léih bin jó yāt jek lohk tōng gāi » (你變咗一 隻落湯鷄). « Léih bin jó » signifie « Vous êtes transformés en », « lohk » tomber, « tōng » soupe, et, « gāi » poule (ou poulet), aux plumes réputées pour être moins imperméables que celles des canards. Pourquoi le volatile en question (qui ne sait pas nager) tombe-t-il dans la soupe et non dans une mare, par exemple ? Parce que dans la région de Canton, Hong Kong inclus, la soupe chaude, bue quotidiennement, tient une place presque aussi fondamentale que celle de l’eau. Cuisinée différemment selon les saisons en suivant les préceptes de la médecine chinoise, celle-ci contient des ingrédients réputés bons pour la santé. Il existe d’ailleurs un terme cantonnais spécifique pour indiquer que l’on « cuisine la soupe » : « Bōu tōng » (煲湯).
Morale de l’histoire, pendant la période des averses, qui dure de juin à octobre, il est recommandé de jeter un coup d’œil sur les alertes météos locales avant de sortir, surtout avant d’aller randonner. D’autant plus que la rumeur raconte que « le changement climatique planétaire », le « chyùhn kàuh hei hauh bin fa » (全球氣候變化), conduit à des perturbations de plus en plus extrêmes et imprévisibles.
 
Par EM à Hong Kong


Afin de recevoir les alertes météos de Hong Kong, chargez l’application du Hong Kong Observatory (https://www.hko.gov.hk/en/index.html) – (Hēung Góng tīn màhn tòih, 香港天文台)
Photo
Photo : 20/12/2020 Deep Water Bay après l'orage, Hong Kong Island - ©Keih Saht Le
Lexique :
Hēung Góng tīn màhn tòih : Observatoire météo de Hong Kong (Hong Kong Observatory) 
香港天文台
Hēung Góng : Hong Kong
香港
Tīn màhn tòih :
Observatoire météo
天文台
*Tīn màhn :
Météo, astronomie
天文
*Mot à mot, le langage (màhn, 文) du ciel (Tīn, 天).
Lohk daaih
yúh : Il pleut des cordes
落大雨
Lohk :
Tomber, descendre
落
Daaih :
Grand
大
Yúh : La pluie
雨
Gáu :
Le chien 
狗
Sí :
L’excrément
屎
Tōng :
La soupe
湯
Gāi :
La poule, le poulet
鷄
*Bōu tōng :
Cuisiner la soupe
煲湯
* En savoir plus sur la médecine chinoise traditionnelle : https://www.keihsahtle.com/accueil/prof-michelle-law-pui-man-docteur-au-coeur-du-renouveau-de-la-medecine-chinoise
Kàuh :
Le ballon, la balle
球
Deih kàuh :
La planète, la terre
地球
Hei hauh :
Le climat, la situation climatique
氣候
Bin fa :
Le changement, la transformation
變化
Bin :
Changer, transformer
變
Sā chàhn bouh :
La tempête de sable et de poussière venant du Nord
沙塵暴
Sā :
Le sable
沙
Chàhn :
La poussière
塵
Bouh :  
Violent, cruel
暴
Daaih fūng : Les vents forts
大風
Fūng :
Le vent
風

Supplément spécial « saison des typhons » :
Tòih fūng : Le typhon
颱風
Dá fūng :
Venter très fort, tempêter
打風
Kèuhng tòih fūng :
Typhon violent (« severe typhoon »)
強颱風
Chīu Kèuhng tòih fūng :
Typhon extrêmement violent (« super typhoon »)
超強颱風
Les signaux importants : 
T3 - Sāam houh fūng kàuh :
Signal T3 pour des vents forts, parfois annonciateurs de l’arrivée d’un typhon
三號風球
Sāam :
Trois
三
Houh :
Numéro
號
T8 - Baat houh fūng kàuh :
Signal T8 de l’arrivée d’un typhon, recommandant de rester à l’intérieur
八號風球
Baat :
Huit
八
* Habituellement, kàuh (球) signifie la balle (ou quelque chose de rond, comme, par exemple, la planète). Dans le contexte d’une annonce de typhon par le Hong Kong Observatory, kàuh signifie l’alerte, le signal, à l’image d’un ballon accroché au-dessus de la ville afin que tous puissent le voir et être alertés.
Gwa :
Accrocher, mettre en place
掛
Hēung Góng tīn màhn tòih gwa sāam houh fūng kàuh. : L'observatoire météo de Hong Kong accroche le T3. 
香港天文台掛三號風球
Hēung Góng tīn màhn tòih gwa baat houh fūng kàuh. : L'observatoire météo de Hong Kong accroche le T8. 
香港天文台掛八號風球
Photo
Jongler avec les mots : https://www.keihsahtle.com/jongler-avec-les-mots.htm
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A Hong Kong, la lumière et l’ombre filent comme une flèche

5/16/2025

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EXPRESSION CANTONAISE : « Gwōng yām chíh jin ! » - « Que le temps passe vite ! »
Tandis que le coucher de soleil flamboyant tire sa révérence, la nuit s’apprête à envelopper la plage de South Bay (Nàahm wāan, 南灣). Une gentille famille de sangliers sort à petits pas assurés de la forêt tropicale luxuriante qui offre, suivant la position de la terre par rapport au soleil, de précieux filets d’ombre aux baigneurs. Voici que la laie et ses six marcassins bifurquent devant la cabine des sauveteurs puis trottinent, à la queue leu leu, en direction des poubelles adossées au cabanon à glaces. L’heure est venue d’en récupérer le menu fretin abandonné par les gaspilleurs du dimanche, ces flâneurs qui ont pour habitude de retourner dans la jungle citadine dès que le crépuscule floute l’horizon.
C’est à votre tour de devoir lever le camp. Remballant vos affaires à contrecœur, vous visualisez ce film féérique des souvenirs heureux de la journée, les baignades joyeuses, la contemplation amusée de la valse des yachts blancs approchant Repulse Bay (Chín séui wāan, 淺水灣), etc. Vous murmurez dans un souffle, pour ne pas déranger la quiétude de la nature dorénavant abandonnée par les humains, « Gwōng yām chíh jin ! » (光陰似箭), littéralement « La lumière et l’ombre, comme une flèche », signifiant « Que le temps passe vite ! ». Cette expression de regret s’utilise pour insister sur les bons moments qui viennent d’être vécus, « gwōng « (« lumière ») et « yām » (« l’ombre ») réunis en « gwōng yām » signifiant « moment précieux » et « jin », « la flèche ».
Vous n’emploieriez guère cette référence poétique à la danse perpétuelle des astres si vous sortiez, transpirant, éreinté, d’un long rendez-vous d’affaires laborieux et peu fructueux. En retard sur votre emploi du temps, jetant un coup d’œil frustré sur votre montre, vous vous exclameriez plutôt « Yāt chyun gwōng yām, yāt chyun gām ! » (一寸光陰一寸金), mot à mot « Une unité de moment précieux, une unité de métal », soit « Le temps, c’est de l’argent ! ».
Cette notion bien ancrée de la cherté de l’instant conduit à une gestion ad hoc des priorités. Il se fait, par exemple, de ne rencontrer qu’épisodiquement des amis chers habitant pourtant à deux pas de chez vous. Personne ne s’offusquera de la rareté des retrouvailles. A cet égard, dans la majorité des cas, le « Hóu loih móuh gin » - textuellement « Cela fait très longtemps que l’on ne s’est pas vu ! » -sympathiquement entendu à tout bout de champ, ne recèle aucun sentiment de culpabilité. Quasiment équivalente à un « Bonjour ! », cette formule de politesse guillerette, qui, dans la plupart des cas, n’a rien d’une excuse, invite, maintenant que c’est enfin l’heure de se retrouver, à rattraper le temps perdu.

Par EM à Hong Kong

Photo
Photo : 22/09/2019 South Bay Beach, Hong Kong Island - ©Keih Saht Le
Lexique :
Gwōng yām chíh jin : Le temps passe vite
光陰似箭
Gwōng :
La lumière
光
Yām :
L’ombre
陰
*
Yām (陰) est aussi le Yin( yīn en Mandarin) : En philosophie chinoise ancienne, il s'agit de l'
énergie de la terre correspondant à l’aspect nourricier de la matière. En médecine chinoise traditionnelle, il s'agit, notamment, de l’énergie du froid. (https://www.keihsahtle.com/accueil/prof-michelle-law-pui-man-docteur-au-coeur-du-renouveau-de-la-medecine-chinoise)
Chíh : Similaire, comme
似
Jin :
La flèche, une espèce de bambou
箭
Gwōng Yām :
Le temps, un moment précieux
光陰
Yāt chyun gwōng yām, yāt chyun gām :
Le temps, c’est de l’argent
一寸光陰一寸金
Chyun :
Petit, tout petit, unité de mesure, arrogant
寸
Gām :
Or, argent, métal
金
Hóu loih móuh gin :
Cela fait longtemps que l’on ne s’est pas vu !
好耐冇見
Hóu loih :
Trés longtemps
好耐
Gin :
Rencontrer, voir
見
Móuh :
Ne pas avoir, être sans
冇

Photo
Jongler avec les mots : https://www.keihsahtle.com/jongler-avec-les-mots.htm
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Prof. Michelle Law Pui Man, docteur au cœur du renouveau de la médecine chinoise traditionnelle à Hong Kong

5/13/2025

1 Commentaire

 
ENTREVUE : Débordante de vitalité, rayonnante d’énergie communicative, Prof. Michelle Law Pui Man s’est entretenue avec Keih Saht Le afin d’expliquer les principes de la médecine chinoise traditionnelle qu’elle pratique. Elle expose aussi pourquoi cette discipline se destine à bénéficier d’un fort développement au Port au Parfum.
Docteur en médecine traditionnelle chinoise, Prof. Michelle Law Pui Man exerce actuellement dans deux cliniques privées de Hong Kong, au Vitality Center et à la Heal Fertility. Elle est également professeur adjoint au Centre pour l’éducation et la promotion de la santé (« Center for Health Education and Health Promotion ») de la Chinese University de Hong Kong.

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23/04/2025 Prof. Michelle Law Pui Man / Mandarin Oriental, Central ©Keih Saht Le
Introduction
Renaissance et modernité
Ces jours-ci, les herboristeries fleurissent aux quatre coins de Hong Kong. Fournissant des plantes utiles à la concoction de remèdes naturels, elles attirent de plus en plus de monde. Les habitants de la ville redécouvrent les bienfaits de la médecine traditionnelle chinoise (« Traditional Chinese medicine », TCM) depuis les années de la pandémie de Covid-19. Nombre d’entre eux estiment qu’elle les a aidés à renforcer leurs défenses immunitaires, à se soigner plus vite des virus, à se débarrasser, par exemple, de toux dont les médicaments de la médecine dite moderne n’arrivaient pas à bout.
Ce regain d’intérêt pour la TCM est amplement encouragé et accompagné par le gouvernement hongkongais. Le tout neuf Chinese Medicine Hospital de Hong Kong (Chinese Medicine Hospital of Hong Kong, CMHHK), situé au 1 Pak Shing Kok Road (Tseung Kwan O), va bientôt ouvrir ses portes. Celui-ci prodiguera des services hospitaliers et ambulatoires subventionnés par l'État tout en se livrant à des missions de formation, d'éducation et de recherche. Dans cette optique, il collaborera avec les universités et établissements d'enseignement de Hong Kong, de Chine continentale et de l'étranger dans la recherche clinique et le développement de médicaments chinois brevetés. Illustrant sa volonté d’internationalisation, le CMHHK a signé un accord de collaboration stratégique avec la TCM-Klinik Bad Kötzting (TCM-KBK) d’Allemagne en janvier dernier.
Un autre vecteur de sensibilisation à la TCM a été le lancement du premier Hong Kong Chinese Medicine Culture Festival, de décembre 2024 à février 2025, au cours duquel s’est déroulé tout un éventail d’activités, des consultations gratuites, de multiples conférences.


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25/04/2025 Prof. Michelle Law Pui Man / Vitality Center, Central ©Keih Saht Le
Entretien avec Prof. Michelle Law Pui Man, docteur en médecine chinoise traditionnelle

Comment votre parcours vous a-t-il conduit à la médecine chinoise ?
L’une des étapes décisives de mon cursus a été lorsque j’ai décidé de me spécialiser en médecine chinoise traditionelle (TCM), rejoignant l’Ecole de Médecine Chinoise (School of Chinese Medicine) de la Chinese University of Hong Kong (CUHK). A l’époque, j’ai fait ce choix plus par pragmatisme que par enthousiasme. C’était juste après la rétrocession (en 1997) à la Chine, tandis que le gouvernement dotait, pour la première fois, la médecine chinoise d’un statut et d’un cadre légal. Ce faisant, le Conseil de la médecine chinoise (« Chinese Medicine Council of Hong Kong ») a été installé sous l’autorité du Département de la Santé du gouvernement de la Région Administrative Spéciale de Hong Kong. J’ai pensé que cette initiative contribuerait à la multiplication des opportunités professionnelles. J’avoue que les premières années de spécialisation ont été ardues : Je me trouvais souvent en conflit avec moi-même, tant la philosophie à la source de la médecine chinoise diffère des concepts de la science moderne que j’avais appris initialement. Puis, lors des stages effectués en clinique au cours de mes troisième et quatrième années à la CUHK, j’ai été impressionnée par les résultats obtenus sur les patients. Définitivement conquise, je me suis passionnée pour cette matière.

Quelles sont vos spécialités ?
Mon doctorat en médecine familiale a porté sur l’acné vulgaire induite par un déséquilibre hormonal. A l’origine, je pensais devenir dermatologue. J’ai aussi développé un intérêt pour la fertilité (médecine reproductive) et ai été professeur adjoint du département d'obstétrique et de gynécologie de la Chinese University de Hong Kong. Je continue de participer à l’élaboration de protocoles de recherche, mais en qualité de professeur adjoint au Centre pour l’éducation et la promotion de la santé (« Center for Health Education and Health Promotion ») de la Chinese University de Hong Kong. C’est la pratique de la TCM au Vitality Center, clinique dédiée aux méthodes de guérison naturelles, rejointe depuis plus de 16 ans, qui occupe le plus clair de mon temps. Depuis peu, j’exerce aussi à la clinique privée Heal Fertility, qui propose de l’acupuncture et de la médecine chinoise à base de plantes aux patients bénéficiant de services de procréation assistée.
Photo
25/04/2025 Prof. Michelle Law Pui Man / Vitality Center, Central ©Keih Saht Le
Quelle est la différence entre la médecine chinoise traditionnelle et la médecine dite moderne ?
La différence majeure est la philosophie fondatrice. Celle-ci se base sur les écrits du « Yijing » (« Yihk gīng » en Cantonais, 易經), soit le « Livre des changements », ouvrage constitué sous le règne de l’Empereur Jaune qui aurait vécu de 2 697 à 2 598 avant Jésus Christ. Selon cette pensée millénaire ainsi transcrite, le « Qì » (« Hei » en Cantonais, 氣) constitue la force fondamentale présente dans tout être vivant. En termes scientifiques, il s’agit de bioélectricité intelligente circulant dans notre corps, responsable de la conduite et de la régulation de tous les fonctionnements corporels. Ce souffle de vie circule via ses méridiens (réseau invisible et immatériel), influencé en permanence par les énergies Yin (陰)et Yang (陽), se rapportant respectivement au féminin et au masculin, au froid et au chaud, à la détente et à l’excitation, etc. Interdépendantes et complémentaires, comme la nuit et le jour, ces deux polarités sont en mouvement constant. Pour simplifier, la mission du docteur en TCM est de rétablir la circulation adéquate du Qi ainsi que l’équilibre entre le Yin et le Yang. Le praticien ne prête pas seulement attention aux symptômes de la maladie à soigner. Il tient compte du bien être global de son patient. L’avantage de cette méthode personnalisée est de déceler les racines initiales du mal, de les traiter en profondeur, puis de créer, à la longue, un terrain favorable à des guérisons de long terme. C’est pourquoi, ici à Hong Kong, nous sommes convaincus que la TCM et la médecine moderne occidentale sont parfaitement complémentaires.

Quels sont les piliers de la médecine chinoise ?
L’acupuncture, la phytothérapie, les massages thérapeutiques (le « tuī ná », « tēui nàh » en Cantonais, 推拿), les exercices énergétiques (le « qìgōng », « hei gūng » en Cantonais, 氣功) et le mode de vie, dont la diététique.

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23/04/2025 Prof. Michelle Law Pui Man / Mandarin Oriental, Central ©Keih Saht Le
Comment définissez-vous l’acupuncture ?
L’acupuncture est une stimulation externe de points spécifiques du corps, en l’occurrence sur les méridiens, via de fines aiguilles, afin de provoquer une réaction propice à un rééquilibrage de la circulation du Qi, du Yin et du Yang. L’acupuncture est utilisée à la fois de manière préventive et pour soigner.

Les potions en poudre prescrites sont-elles entièrement végétales ?
Seulement 3 % des remèdes prodigués ne sont pas végétaux. Ces 3 % en question sont composés de minéraux et de substances animales. Par exemple, l’exuvie de cigale et le ver de terre sont utilisés pour traiter l’asthme. Le Cordycep, champignon qui se développe sur des larves d'insectes, peut se prescrire pour réguler l’immunité. Notons qu’à Hong Kong, il est absolument interdit de vendre des composants contenant de la bile d’ours ou du pangolin. Très strict, le Département de la Santé effectue des contrôles régulièrement, tant des herbes fraîches que des poudres vendues. Leurs fournisseurs doivent détenir la licence GMP (« Good Manufacturing Practice »). Pour l’instant, la plupart des végétaux dédiés aux potions concoctées à Hong Kong sont originaires de la Chine continentale. Afin de répondre à la croissance de la demande, une diversification des sources d’approvisionnement, en particulier organiques, serait souhaitable.

Quel aliment aide-t-il à évacuer le trop plein d’humidité de son organisme, à l’époque de la saison chaude des grandes pluies au Port au Parfum ?
Le thé de soie de maïs (sans caféine), au potentiel diurétique, combat la rétention d’eau en évacuant les toxines nuisant à notre organisme. L’avantage de la barbe de maïs est d’être neutre, c’est-à-dire de ne pas modifier notre propre équilibre du Yin (froid) et du Yang (chaud). En TCM, les aliments sont considérés comme des remèdes. Par exemple, si notre corps comporte trop de Yin, il sera conseillé d’absorber des aliments qui réchauffent, comme le potiron, le poulet, les crevettes, etc. En revanche, si notre corps contient un surplus de Yang, il sera recommandé de choisir des aliments qui refroidissent, tels la pastèque, les pousses de soja, le blanc d’œuf, etc.

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Photo 23/04/2025 Prof. Michelle Law Pui Man / Mandarin Oriental, Central ©Keih Saht Le
Quels échanges existent-ils entre Hong Kong et la Chine continentale en matière de médecine chinoise ?
Les échanges tissés entre Hong Kong et la Chine continentale sont multiples. Des stages d’étudiants sont organisés régulièrement dans les hôpitaux du Continent spécialisés en TCM. Lors de mes études, j’ai moi-même suivi ces stages de 15 mois à Shenzhen et à Canton. Pendant la pandémie de Covid-19, des universitaires de Chine continentale ont visité Hong Kong à plusieurs reprises dans le cadre d’échanges d’expériences en matière de gestion d’épidémie. Il existe aussi de nombreux partenariats de recherche entre hôpitaux et universités.

Dans quels domaines la recherche en médecine doit-elle être encouragée ?
J’espère que l’ouverture prochaine du Chinese Medicine Hospital de Hong Kong (Chinese Medicine Hospital of Hong Kong, CMHHK) jouera un rôle de catalyseur d’accélération de la recherche. Ce serait formidable si les domaines privilégiés étaient les traitements des cancers, des maladies cardiovasculaires, du système immunitaire (maladies auto-immunes), la fertilité. La TCM pourrait en outre apporter des réponses personnalisées à l’obésité qui peut, dans certains cas, s’expliquer par un trop plein de stockage d’humidité et de toxines dans l’organisme. Quoi qu’il en soit, l’ouverture prochaine du CMHHK est une excellente nouvelle, susceptible d’offrir l’accès à la TCM au plus grand nombre.

*La médecine chinoise traditionnelle (TCM) s’avère efficace pour soigner toute une palette de maladies et de désagréments : à cet égard, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) cite les lombalgies, les maux de tête, l'hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux, la paralysie faciale comme la paralysie de Bell, l'insomnie, le rhume des foins, la dépression et l'acné. Le recours à la TCM est de plus en plus fréquent pour soulager les femmes en convalescence post-partum, des symptômes du syndrome prémenstruel et de la ménopause. Il est courant que les patients ayant subi une chirurgie occidentale ou des traitements contre le cancer (radiothérapie, chimiothérapie) soient traités par acupuncture, massage ou par des plantes, afin d’atténuer la douleur, réduire les effets secondaires des traitements lourds et accélérer leur rétablissement.

Pour approfondir :
Chinese Medicine Council of Hong Kong 
https://www.cmchk.org.hk/index_en.html
Hong Kong Chinese Medicine Culture Festival
https://www.hkcmfest.gov.hk/en/
 
Par EM à Hong Kong


Entrevues : https://www.keihsahtle.com/entrevues.html
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A Hong Kong, tous les chats sont mimis

4/17/2025

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EXPRESSION CANTONAISE : « Mī mī mō mō » - « Lambiner »
 Une fois n’est pas coutume. Aujourd’hui, vous vous présentez pile à l’heure au rendez-vous fixé avec votre amie Hongkongaise. Or, vous ne la trouvez point. Contrairement à ses habitudes d’arriver avec un quart d’heure d’avance, celle-ci fait irruption avec deux minutes de retard, essoufflée. Après s’être excusée platement, elle confesse, usant d’autodérision. Ce matin, elle a « mī mī mō mō » (咪咪嚒嚒), elle a lambiné. Les tâches ordinaires de la vie courante se sont effectuées « maahn maahn dī », « plus lentement » que d’habitude. Usité gentiment pour se moquer de sa propre paresse, « mī mī mō mō », en revanche, se transforme en critique lorsqu’il s’agit de décrire la lenteur exaspérante de quelqu’un d’autre.
« Mī mī mō mō » n’a pas de traduction littérale. Cette expression s’écoute comme une chanson espiègle, rythmée des deux sonorités « mī mī » et « mō mō ». Tandis que « mō mō » ne se réfère à rien de particulier, « mīmī » (咪咪) indique (en Mandarin comme en Cantonais) le miaulement du « chat » (« māau », 貓), figurant ainsi parmi les prénoms les plus populaires des félins domestiqués. Sinon, la coutume veut de les appeler en décrivant la couleur de leur pelage. Le chat tigré ou zébré est nommé « Síu fā » (« Petite fleur », 小花), le noir et blanc « Nāai ngàuh » (« Vache laitière », 奶牛), celui à trois couleurs, « Sāam fā » (« Trois fleurs », 三花). Le minou tout blanc se prénomme « Síu baahk » (« Petit blanc », 小白), le tout noir, « Síu hāk « (« Petit noir », 小黑) et le roux, « Síu wòhng » (« Petit jaune », 小黃).
Bien que les refuges dédiés aux chats abandonnés soient actuellement pleins à craquer pour de multiples raisons (restrictions budgétaires à cause du marasme économique, coûts des soins vétérinaires, fermetures d’animaleries, expatriations), les matous des rues du Port au Parfum sont des stars des réseaux sociaux. Touristes et locaux ne cessent de les photographier. Bien nourris pour la plupart, ils jouent, se prélassent ou gardent fièrement leur territoire autour des boutiques de quartier et des étals des marchés.
Les minets de Hong Kong ont gagné l’affection de tous depuis longtemps, non seulement parce qu’ils accomplissent avec brio leur mission d'effrayer les rats affamés, mais aussi parce qu’ils sont jugés mignons unanimement. Il suffit d’ajouter « māau » (« chat ») à la fin d’une expression de reproche pour qu’elle devienne amicale, empreinte de tendresse. Par exemple, alors que « wàih sihk » (為食) signifie goinfre, « wàih sihk māau ! » prend le sens de gourmand, sous-entendant que la personne à qui s’adresse cette interjection est aussi adorable que les minets dodus traités régulièrement de friandises. Dans la société hongkongaise, les amoureux des chats se comptent par milliers, autant attachés à leur compagnon domestique que Victor Hugo, qui déclarait « Dieu a inventé le chat pour que l’homme ait un tigre à caresser chez lui. »
 
Par EM à Hong Kong

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Photo : 03/10/2022 Mid-Levels - ©Keih Saht Le
Lexique :
Māau :
Chat
貓
Maahn :
Lentement
慢
Maahn Maahn dī :
Plus lentement
慢慢啲
Wàih :
Vers, dans la direction, pour, par, vis-à-vis, peut impliquer une forme passive
為
Sihk :
Manger
食
Wàih sihk :
Glouton, goinfre
 為食
Wàih sihk māau :
Gourmand, gourmet
為食貓
Wū jōu :
Sale, crasseux, malpropre
污糟
Wū jōu māau ! :
A la fois sale et mignon
污糟貓
* A employer sur un ton rigolard, empli d’affection.

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Jongler avec les mots : https://www.keihsahtle.com/jongler-avec-les-mots.htm
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A Hong Kong, la chasse aux taxis est sans pitié

4/15/2025

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EXPRESSION CANTONAISE : « Jiht wúh » - « Intercepter, au nez et à la barbe de quelqu’un »
Tableau coutumier de la vie courante du Port au Parfum, vous vous approchez du bord du trottoir, patientez quelques minutes. Vous jetez un coup d’œil à votre montre, vous risquez d’arriver en retard si l’attente se prolonge. Enfin, visant un taxi à l’approche, vous le hélez avec allégresse, soulagé. Le bolide commence à freiner avant de piler au meilleur endroit qu’il puisse dénicher, à un petit mètre de vous. Soudain sorti tout droit d’un décor auquel vous n’aviez point prêté attention, un personnage débarque en trombe, juste devant vous. Celui-ci saute avec agilité dans le véhicule à l’arrêt. Moins de deux secondes plus tard, la portière se referme derrière lui, d’un coup sec. Le taxi convoité a été raflé à votre nez et à votre barbe : Vous vous êtes fait « jiht wú » (截糊), dit-on en Hongkongais, tout sourire, car ceci fait partie du jeu entre gens pressés.
Si cette effronterie vous contrarie, apprenez à être beau joueur comme au Mah-jong, justement à l’origine de cette expression. « Jiht wú ! » s’y déclame lorsque l’un des participants coupe, in extremis, l’herbe sous le pied de l’un de ses opposants en passe d’assurer la victoire.  « Jiht » (截) exprime l’idée de couper, d’intercepter. « Wú » (糊) se réfère au « congee » (bouillie de riz blanc gluante parfumée et assaisonnée de divers ingrédients). Celui qui « jiht wú » pourra ensuite déclarer, comme tout gagnant au Mah-jong, « Sihk wú ! », se traduisant par « se régaler du congee », « sihk » signifiant manger.
Attention, on ne « Jiht wú » pas en toute circonstance. Cela ne se fait pas du tout de dá jīm (打尖), c’est-à-dire de couper les files d’attente ordonnées ressemblant, à vol d’oiseau, à un long dragon élancé, appelées à juste titre « yàhn lùhng » (人龍, « dragon humain »), « yàhn » pour personne, « lùhng » pour dragon. Dans ce cas de figure, plutôt que de vous mettre à dos des dizaines, voire des cinquantaines de témoins, enquerrez-vous plutôt auprès du gardien chargé de la surveillance : « Lùhng méih hái bīn douh a ? », mot à mot, « Où la queue du dragon se trouve-t-elle ? », soit, « Où la fin de la file se situe-t-elle ? ». Si cette dernière vous paraît trop éloignée et que vous souhaitez tester votre chance un peu plus tard, vous pouvez demander à quelle heure il est prévu de « jiht lùhng » (« Couper le dragon »), c’est-à-dire de disperser la file d’attente. S’il vous est répondu : « Dans dix minutes. » Alors, une fois de plus, il vous faudra faire contre mauvaise fortune bon cœur.


Par EM à Hong Kong
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Photo : 06/01/2025 Central - ©Keih Saht Le
Lexique :
Jiht wú : Intercepter, au nez et à la barbe de quelqu’un
截糊
Dá jīm :
Couper une file d’attente en trichant
打尖
Jiht lùhng :
Disperser une file d’attente
截龍
Yāt tíuh yàhn lùhng :
Une longue file d’attente
一條人龍
Mot à mot « yàhn lùhng » signifie dragon humain.
Lùhng méih :
Le bout de la file d’attente, la fin de la queue
龍尾
Mot à mot « lùhng méih » signifie la queue du dragon.
Lùhng méih hái bīn douh a ? :
Où le bout de la file d’attente se situe-t-il ?
龍尾喺邊度呀?
Pàaih déui :
Faire la queue
排隊
Màh jéuk :
Mah-jong
麻雀
Sihk wú :
Exclamation indiquant la victoire d’une partie de Mah-jong
食糊
Mot à mot « sihk wú » signifie manger le congee.
Sihk :
Manger
食
Wú :
Congee (bouillie de riz blanc gluante parfumée et assaisonnée de divers ingrédients)
糊
Autres expressions avec le Mah-jong : https://www.keihsahtle.com/accueil/a-hong-kong-un-sourire-large-comme-une-tuile-de-mah-jong

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Jongler avec les mots : https://www.keihsahtle.com/jongler-avec-les-mots.htm
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Doris S.Y. Lee, directeur exécutif de Harmony House, lutte sans relâche contre toute forme de violence familiale

4/11/2025

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ENTREVUE : Force tranquille et souriante, Doris S.Y. Lee s’est entretenue avec Keih Saht Le afin d‘expliquer comment, à Hong Kong, Harmony House, agence qu’elle dirige depuis juin 2016, combat les violences domestiques tant d’ordre physique, sexuelle que psychologique.

En Cantonais, Harmony House, 和諧之家, se prononce « Woh hàaih jī gā ».  « Woh » indique le calme, la paix, « hàaih », l’harmonie, et, « Gā », la maison. Rassemblés, les quatre caractères 和諧之家  signifient la « Maison harmonieuse ».


Introduction
La « Maison harmonieuse », entre urgence et prévention
Depuis que Doris S.Y. Lee pilote Harmony House, les effectifs s’y sont accrus de 50 %, tandis que les revenus annuels (donations) ont été doublés. Premier refuge de Hong Kong dédié aux femmes et aux enfants maltraités lors de sa création en 1985, l’agence continue de proposer des solutions d’urgence destinées aux victimes, tout en développant des programmes préventifs, éducatifs, et thérapeutiques.

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24/03/2025 Doris S.Y. Lee, directeur exécutif de Harmony House / Kwun Tong ©Keih Saht Le
Harmony House ne se borne pas à défendre efficacement les victimes de violence. Simultanément, elle promeut un dialogue constructif au sein du cercle familial. L’objectif ultime de son action est de créer une harmonie relationnelle qui s’inscrit dans la durée. Aujourd’hui, le modèle de son organisation ainsi que ses programmes pionniers inspirent d’autres régions d’Asie (Chine continentale, Macao, Taiwan et Singapour).
Concrètement, en 2023-2024, Harmony House a reçu plus de 12 800 appels téléphoniques sur ses trois hotlines dédiées aux femmes, aux hommes et aux enfants victimes de violence. Elle a protégé 330 femmes et enfants, réfugiés dans ses abris d’urgence (dont les lieux sont tenus secrets) et dénoué 593 cas impliquant une situation de violence domestique. En tout, plus de 183 800 participants ont bénéficié de ses ateliers de discussion, de sensibilisation contre la violence, de thérapie, de ses formations préventives ou de ses conférences publiques.


Entretien avec Doris S.Y. Lee, directeur exécutif de Harmony House

Quelle catégorie de la population est-elle la plus touchée par les violences domestiques ?
L’année dernière, 1 666 cas de violences conjugales ont été signalés au Social and Welfare Department (Département des affaires sociales et de la protection) de Hong Kong. Il s’agit d’une amélioration par rapport au pic de 2014, année au cours de laquelle 3 917 cas avaient été rapportés. Les femmes, qui comptent toujours pour la plus grande proportion des victimes déclarées (86,7 %), se défendent mieux qu’auparavant. Elles ont acquis une meilleure connaissance de leurs droits, n'hésitent plus à prendre les devants pour protéger leurs enfants et, éventuellement, à demander le divorce. En revanche, le nombre de cas référencés de maltraitance d’enfants augmente - un quasi-doublement en dix ans -, passant de 856 en 2014 à 1 504 en 2024. Leur enfermement à la maison durant la période Covid (2020 à 2022) à cause de la fermeture des écoles a généré plus de conflits dans les foyers. La recrudescence de la maltraitance des personnes âgées qui est sous-déclarée, principalement composée de cas cachés, alarme aussi. Cette population constitue une cible d’autant plus facile qu’elle est isolée, chez elle ou en maison de retraite. Elle peut manquer d’énergie pour signaler les abus venant de leurs propres enfants, avides d’argent en période de marasme économique. La violence familiale touche toutes les classes sociales. Ce sujet sensible, profondément personnel, rend les gens moins enclins à révéler leurs expériences. Il est essentiel de surmonter les tabous sociétaux pour sensibiliser et encourager des discussions ouvertes.

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24/03/2025 Doris S.Y. Lee, directeur exécutif de Harmony House / Kwun Tong ©Keih Saht Le
De nouvelles formes de maltraitance apparaissent-elles ?
Les violences domestiques sont toujours du même ordre, à savoir physique, sexuelle et psychologique. Cette forme particulière de maltraitance se traduit par des injures récurrentes, des blâmes, des humiliations régulières entrecoupées de phases d’ignorance, des menaces dans l’optique de contrôler l’autre totalement. Depuis quelques années, la violence psychologique s’est appropriée de nouveaux outils conduisant au « cyber abus » avec, par exemple, l’envoi incessant de messages WhatsApp pour assurer son emprise, le chantage de publications en ligne de photos ou de vidéos compromettantes. Tous les moyens disponibles sont utilisés pour assurer sa domination et son contrôle.

Quelles solutions Harmony House apporte-t-elle aux femmes victimes d’abus ?
Tout d’abord, nous leur apportons (ainsi qu’à leurs enfants) un refuge immédiat d’urgence dans lequel, en général, elles restent deux semaines. En cas de circonstances spéciales, ces victimes peuvent y séjourner jusqu’à trois mois. Entretemps, si leurs revenus financiers sont coupés, nous les orientons vers des logements de transition subventionnés par le gouvernement (« transition housing »), en attendant d'emménager dans un logement social. Forte d’un réseau d’avocats spécialisés dans le droit de la famille, Harmony House fournit aux victimes toutes les ressources communautaires nécessaires pour un soutien juridique. Ces « Femmes survivantes » (« Female survivors ») sont invitées à suivre nos divers ateliers thérapeutiques (horticole, artistique, etc.) afin de se reconstruire mentalement. Nous pouvons en outre les mettre en relation avec les associations caritatives adéquates afin de les épauler dans une recherche d’emploi. Nous proposons aussi des programmes thérapeutiques aux auteurs de violence qui souhaitent rebâtir leur cercle familial de manière saine. Ils y apprennent à exprimer leur colère autrement que par la brutalité, à calmer leur irritabilité et à se comporter en parent responsable.

Comment combattez-vous la maltraitance des enfants ?
Ce sont souvent les parents qui nous appellent à l’aide, lorsqu’ils n’arrivent plus à communiquer avec leurs enfants ni à se faire obéir. Pendant les années Covid marquées par les fermetures régulières des écoles, les parents ont éprouvé beaucoup de difficultés à s’assurer que leurs enfants suivaient effectivement les cours à distance, qu’ils ne s’occupaient pas à quelque chose d’autre comme jouer en ligne. Maintenant, observant une baisse généralisée du niveau scolaire, les écoles veulent rattraper le retard : Elles demandent aux écoliers de mettre les bouchées doubles. Or, ceux-ci ont perdu l’habitude de se concentrer pour faire leurs devoirs… C’est ainsi que les tensions s’accumulent, provoquant des situations explosives au sein des familles. Pour sortir de cet engrenage, Harmony House donne des formations destinées à réinstaurer le dialogue entre parents et enfants. Ces dernières, qui ne permettent pas forcément d’améliorer le niveau scolaire, ont l’avantage de renforcer les interactions entre les membres de la famille, de les ressouder, créant de la sorte un terrain d’écoute.

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24/03/2025 Doris S.Y. Lee, directeur exécutif de Harmony House / Kwun Tong ©Keih Saht Le
Vous lancez un programme « Intergénérationnel ». En quoi consiste-t-il ?
En plus de notre hotline dédiée à la maltraitance des enfants, nous avons tissé des accords avec une centaine d’écoles (maternelles, primaires et secondaires) dans 18 districts de Hong Kong. Nous offrons une variété de programmes et d’activités d’éducation émotionnelle dans les écoles maternelles et primaires, favorisant une sensibilisation précoce à la conscience des émotions, à l’autoprotection, à la recherche d’aide et à la compréhension des méfaits de la violence domestique.
Nos travailleurs sociaux animent des ateliers pédagogiques dans le « Harmony Express », une salle de classe mobile installée dans un camion de 5,5 tonnes. Ce faisant, ils identifient les témoins ou les victimes potentiels de violences. Harmony House les invite à soigner immédiatement le traumatisme qui en découle, car nous savons que les enfants répètent la violence de leurs parents. Il faut absolument briser ce cercle infernal. Débarrassés de leur traumatisme, les enfants peuvent ensuite vivre une vie d’adulte harmonieuse. La violence n’est plus transmise à la génération suivante. Nous croyons beaucoup en cette approche et avons convaincu le Hong Kong Jockey Club Charities Trust de financer ce projet.

Les hommes victimes de mauvais traitements le signalent-ils ?
Rarement. Plus de 90 % des usagers de nos services sont Chinois. Les normes culturelles découragent souvent les hommes de se reconnaître comme victimes. Nombre d'entre eux souffrent en silence, n’appelant à l’aide que lorsqu'ils sont confrontés à un divorce ou que leurs blessures s'aggravent, nécessitant une hospitalisation. La sensibilisation, un soutien exempt de stigmatisation, sont essentiels pour résoudre ce problème.

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24/03/2025 Harmony House / Kwun Tong ©Keih Saht Le
Quels sont les grands donateurs de Harmony House ?
Plus de 55 % de nos financements proviennent de sources non subventionnées. Cependant, en raison du contexte économique actuel, les coupes budgétaires affectent la disponibilité des fonds et, par ricochet, nos effectifs et nos services.
L'une de nos initiatives passées, « Projet 40 Minutes @ Harmony Space », menée à Yuen Long (Nouveaux Territoires), un quartier où les violences conjugales sont fréquentes, était parrainée par la Bank of China Hong Kong Centennial Charitable Foundation. Ce projet encourageait la communication non violente pour les individus et les familles afin d'apprendre l'empathie, l'écoute active et l'absence de jugement pour améliorer les relations interpersonnelles. Nous avons prodigué des séances de conseil individuelles aux familles en conflit ainsi que des thérapies de groupe axées sur la prise de conscience émotionnelle et la communication bienveillante. Au cours des quatre dernières années, le nombre de bénéficiaires a dépassé les 138 000. Le financement initial de ce projet étant arrivé à échéance, nous recherchons activement de nouveaux donateurs pour continuer à fournir ce soutien essentiel.
Afin d’assurer la pérennité de nos services dans les zones à haut risque, nous avons dès aujourd’hui un besoin urgent de donateurs, entreprises ou particuliers. Leurs donations sont bienvenues car nous savons, qu’au cours des prochains exercices, les fonds vont être de plus en plus difficiles à mobiliser. Pour donner un ordre de grandeur, un montant de 800 HKD permet de nourrir 5 habitants dans un abri d’urgence pendant un jour, 500 HKD couvre le coût d’une séance de conciliation destinée à un enfant témoin de violence.

Faire une donation :
https://www.harmonyhousehk.org/eng/donation


Embauchez-vous ?
A l’heure actuelle, nous recherchons des travailleurs sociaux capables de traiter les appels de nos trois hotlines, qui doivent être ouvertes 24 heures sur 24.
 

Hotline pour les femmes : 2522 0434
Hotline pour les hommes : 2295 1386
Hotline pour les enfants : 2751 8822
Réaliser votre auto-évaluation :
https://www.harmonyhousehk.org/eng/self-assessment

Site internet de Harmony House :
www.harmonyhousehk.org/eng

Par EM à Hong Kong

Entrevues : https://www.keihsahtle.com/entrevues.html
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A Hong Kong, l’eau et la terre à l’origine de remue-ménage

3/14/2025

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 EXPRESSION CANTONAISE : « Séui tóu bāt fuhk » - « Avoir une indigestion »  
« Séui tóu bāt fuhk ! » Voici une succession de quatre mots que vous entendrez à maintes reprises, surtout lorsque vos connaissances hongkongaises reviennent, l’estomac barbouillé (même s’il est en acier), d’un séjour de vacances ou d’un voyage professionnel. En réponse, adoptez un air compatissant – vous avez sûrement vécu cette expérience – en vous enquérant immédiatement de la santé de votre interlocuteur.
Mot à mot, « Séui tóu bāt fuhk ! » (水土不服) signifie que « l’eau, la terre n’obéissent pas ». « Séui » (水) est « l’eau », « tóu » (土) « la terre ». « Bāt fuhk » (不服) exprime l’idée de « ne pas suivre », de « ne pas obéir », de rendre inconfortable. Il s’agit du même « fuhk » de l’adjectif fréquemment utilisé « syū fuhk » (舒服), synonyme de confortable ou agréable.
 « Séui tóu bāt fuhk ! » traduit l’idée que la nourriture consommée à l’étranger est restée sur l’estomac, notamment à cause d’une terre et d’une eau auxquelles l’organisme n’est point familier. C’est pourquoi, autrefois, les anciens qui se déplaçaient d’une province chinoise à l’autre emportaient avec eux un sac de leur terre locale. Chaque jour, afin d’habituer leur corps progressivement au nouvel environnement, ils en mélangeaient un peu avec l’eau du territoire étranger visité. Ce stratagème permettait de croquer l’aventure des périples en vaste Chine à pleines dents, sans se faire de bile quant à sa propre santé, sans avoir l’estomac dans les talons à force de s’abstenir de goûter aux plats appétissants de la contrée éloignée de ses propres racines.
Cette conscience de la nécessité de travailler ses capacités d’adaptation n’était guère contradictoire avec le développement du goût pour l’exotisme.  C’est ainsi que Yang Yuhuan (Yèuhng Yuhk Wàahn en Cantonais 楊玉環), la concubine originaire du Sichuan de l’empereur Xuanzong des Tang (Tòhng yùhn jūng en Cantonais, 唐玄宗) qui régna de 712 à 756, goûta aux litchis de la région de Lǐngnán (Líhng nàahm en Cantonais, 嶺南), cultivés dans la province de Canton. Elle les trouva exquis. L’empereur, fort amoureux de celle qui est considérée comme l’une des quatre femmes les plus belles de l’histoire de Chine, organisa un système de relais de cavaliers pour que ces fruits juteux et parfumés soient livrés en trois jours, frais, dans la capitale de l’époque, Cháng'ān (nom traditionnel de Xī'ān, Sāi ōn en Cantonais, 西安). Depuis, ces litchis du Sud, sont appelés « Sourire de la concubine » (« Fēi jí siu », 妃子笑).
On ne sait point si ces « Fēi jí siu » provenant d’un sol lointain (à plus de 1300 km à vol d’oiseau de l’ancienne capitale), sans doute dévorés avec gloutonnerie dès leur arrivée, ont provoqué quelque indigestion. Quoi qu’il en soit, cerise ou litchi sur le gâteau, ceux-ci ont donné l’occasion de démontrer qu’un système de logistique ponctuel pouvait être implémenté sur l’immense territoire chinois. D’ailleurs, faisant écho à cette démonstration, « envoi par colis pour une livraison à domicile ou à un endroit prédéfini » en Cantonais se prononce « Faai daih » (快遞), en insistant bien sur la notion de célérité grâce au mot « Faai » (« rapide », 快). (https://www.keihsahtle.com/accueil/a-hong-kong-la-celerite-en-toutes-choses) Un plat cuisiné à emporter, quant à lui, se dit « Ngoih máaih », « Ngoih, » (外) pour extérieur, « máaih » (買) pour acheter. Dans ce cas de figure particulièrement, une expédition quasi-instantanée est requise car ventre affamé n’a pas d’oreille.


Par EM à Hong Kong
Photo
Photo: 30/11/2021 Sai Kung East Country Park - ©Keih Saht Le
Lexique :
Séui tóu bāt fuhk :
Avoir une indigestion
水土不服
Séui :
Eau
水
Tóu :
Terre
土
Syū fuhk :
Confortable
舒服
Fēi jí siu :
Litchi de la région de Lingnan (Líhng nàahm)
妃子笑
Siu :
Sourire
笑
Laih jī :
Litchi
荔枝
Nàahm :
Sud
南
Faai daih :
Livraison (express) de biens à domicile
快遞
Faai :
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Ngoih máaih :
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Raymond Lo, Grand Maître Feng Shui, prédit une année turbulente, influencée par un Serpent ardent

3/10/2025

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ENTREVUE : Maître Feng Shui parmi les plus renommés à Hong Kong ainsi qu’à l’international, Raymond Lo, membre de la Feng Shui Society, s'est entretenu avec Keih Saht Le afin d’expliquer en quoi consiste le Feng Shui, cette discipline chinoise ancestrale qui influence tant la vie du Port au Parfum. Le Grand Maître Feng Shui dévoile également ses prédictions pour l’année du Serpent.

Introduction
Le Feng Shui, partie intégrante de la vie de Hong Kong
Le Feng Shui fait partie intégrante de la vie de Hong Kong. Cette pratique en influence de nombreux aspects, l’architecture et la structure des quartiers citadins, le lieu et la manière de conduire les affaires, le comportement des habitants, dont leur alimentation et certains de leurs choix comme la sélection de leurs destinations de voyages, etc.
Les grands décideurs, politiques ou hommes d’affaires, ont l’habitude de consulter les Maîtres Feng Shui de la ville en début d’année chinoise afin de valider voire d’orienter leurs prises de décisions. Les consultations peuvent aussi être d’ordre personnel afin de savoir quelle attitude adopter pour renforcer sa chance ou éviter les accidents de parcours.

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26/02/2025 Raymond Lo, Grand Maître Feng Shui / Tsim Sha Tsui ©Keih Saht Le
Influence considérable sur l'architecture
C'est incontestable, le Feng Shui influe considérablement sur l’architecture de Hong Kong, à la fois sur le choix d'orientation des constructions et sur leur agencement intérieur. Pour ne citer qu’un exemple emblématique, la tour HSBC (HSBC Main Building, 1 Queens Road Central) de 178,8 mètres de haut, construite (à partir de 1985) par Norman Foster, a été entièrement conçue pour diffuser un Feng Shui favorable. Sa vue sur le port Victoria (Victoria Harbour) est dégagée car l’eau est associée à la richesse. Son rez-de-chaussée est un atrium ouvert pour que la bonne énergie puisse circuler. Les escaliers mécaniques intérieurs sont construits de biais pour empêcher les déplacements des éventuels mauvais esprits (qui sont dits se mouvoir en ligne droite). Quelques années après la fin de sa construction, deux grues de maintenance en forme de canons ont été installées au sommet du bâtiment. Elles sont pointées vers la tour de la Bank of China en guise de protection contre l’énergie négative qui provient de cette dernière en raison de ses formes triangulaires, pointues comme des couteaux. Conçue par Ieoh Ming Pei, la Bank of China a été édifiée en 1990 en omettant les principes Feng Shui.
Définition du Feng Shui
Le Feng Shui - Fēng Shui (风水) en mandarin, Fūng Séui (風水) en Cantonais - est une discipline ancestrale chinoise liée à la philosophie taoïste, destinée à créer un espace d’harmonie, tandis que l’environnement, considéré comme une combinaison en mouvement perpétuel de cinq éléments (Bois, Feu, Terre, Métal et Eau), affecte ou stimule les êtres humains. Cette pratique peut aussi comporter de la géomancie.
Fūng signifie le vent, l’air, l’atmosphère.
Séui signifie l’eau, la rivière, l’argent.

Entretien avec Raymond Lo, Grand Maître Feng Shui

Quelles sont les origines du Feng Shui ?
La boussole Feng Shui (d’abord utilisée pour la navigation) ainsi que le calendrier solaire Hsia sur lequel cette discipline s’appuie sont apparus sous le règne de l’Empereur Jaune (considéré comme le père de la civilisation chinoise) qui aurait vécu de 2 697 à 2 598 avant Jésus Christ. La pratique du Feng Shui est née à cette époque, en même temps que la médecine chinoise. Ces sciences sont toutes deux basées sur la relation et la communication de notre Qi * (énergie venant du souffle de vie) avec ceux du ciel (Yang, 陽) et de la terre (Yin, 陰).

Comment êtes-vous devenu un Grand Maître Feng Shui ?
Je baigne dans ces concepts traditionnels chinois depuis ma tendre enfance. Poussé par la curiosité, j’ai d’abord souhaité approfondir mes connaissances en matière d’astrologie, puis, de plus en plus attiré par la métaphysique, j’ai été formé à la pratique du Feng Shui et de la géomancie par cinq Grands Maîtres. Plus j’exerce cette discipline, plus je constate qu’elle est exacte, dès lors qu’elle est appliquée avec rigueur et logique.

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26/02/2025 Boussole Feng Shui ©Keih Saht Le
Vous appartenez à l’Ecole dite des Flying Stars (« Etoiles Volantes »). Quelle est sa particularité ?
Cette école intègre la notion du temps, ce qui est primordial. A l’image de la terre qui tourne autour du soleil ou des étoiles, l’énergie (le Qi) bouge constamment. C’est ce qu’intègre le calendrier Hsia, autrement dit le calendrier des fermiers (appelé aussi le Calendrier de Dix Mille Ans, 万年历), donnant les dates de récoltes (et des saisons), sur lequel la pratique du Feng Shui doit s’appuyer. Ce calendrier est construit selon un cycle sexagésimal qui combine deux cycles, un cycle de dix troncs célestes avec un cycle de douze branches terrestres. Les troncs célestes correspondent à l’association des cinq éléments, Bois, Feu, Terre, Métal et Eau aux forces Yang (énergie du ciel correspondant à la chaleur et la lumière) et Yin (énergie de la terre correspondant à l’aspect nourricier de la matière). ** Les douze branches terrestres sont représentées par les signes Rat, Bœuf, Tigre, Lapin, Dragon, Serpent, Cheval, Chèvre, Singe, Coq, Chien et Cochon. ***

Que sont les Four Pillars of Destiny (« Quatre Piliers de la Destinée ») ?
Ce sont les quatre données qui permettent de calculer la composition et le type de notre propre Qi et par conséquent de connaitre notre fortune, de savoir quelles forces nous influencent et nous affectent. Il s’agit de l’année, du mois, du jour et de l’heure de notre naissance, auxquels sont associés, pour chacun, un tronc céleste ** et une branche terrestre ***. Notons que les éléments Bois, Feu, Terre, Métal et Eau s’affaiblissent ou se renforcent entre eux, suivant une logique d’autorégulation. ****
Lorsque nous connaissons les « Quatre Piliers de notre Destinée », nous savons quels facteurs de l’environnement agissent sur nous, à tout moment. Nous pouvons donc adapter notre mode de vie et faire de sorte de rétablir nous-mêmes l’équilibre qui nous convient.

Quelles sont les forces qui caractérisent cette année du Serpent, qui a commencé le 4 février 2025 selon le calendrier Feng Shui ?
Suivant le calendrier Hsia, cette année se caractérise par le tronc céleste du Bois et par la branche terrestre du Serpent, lui-même composé de Yin Feu. Selon les cycles d’engendrement, de tempérance et de destruction **** gouvernant les interactions entre les éléments, si le Bois et le Feu entrent dans un cycle productif avec une relation constructive, alors, l’année sera harmonieuse. Des accords de paix seront plus faciles à négocier. Toutefois, le Métal caché dans le Serpent pourrait contrarier l’entente entre le Bois et le Feu. Comme un couteau enterré sous la terre, ce Métal menace de couper la racine de la fleur. Par conséquent, nous assisterons à diverses turbulences, des assassinats, meurtres, coups d’Etat, mouvements sociaux, etc. Par ailleurs, en astrologie chinoise, le Serpent est une « Etoile qui voyage ». Cela signifie que plus de gens voyageront, avec aussi plus d’accidents marins, aériens et ferroviaires. Cette année coïncide en outre avec la fin du cycle de l’Eau, qui alimentait épidémies et peur. Nous nous trouvons désormais au début d’un cycle de Feu, associé avec la joie, l’énergie et l’activité économique. L’optimisme dans les affaires devrait donc revenir.

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26/02/2025 Raymond Lo, Grand Maître Feng Shui / Tsim Sha Tsui ©Keih Saht Le
Quels secteurs d’activité de Hong Kong seront les plus prospères ?
La Bourse surtout devrait profiter du retour de l’enthousiasme. Les secteurs constitués de l’élément Métal devraient être florissants, comme les hautes technologies, l’industrie lourde, la fabrication de machines, la robotique et la banque. Composés de l’élément feu, les secteurs de la restauration, de l’énergie, de la finance (dont les actifs virtuels) auront le vent en poupe mais seront exposés à une forte compétition. Profitant de la combinaison du Bois et du Yin, les secteurs de la beauté et du spectacle s’épanouiront. Les secteurs avec l’élément Eau également devraient fonctionner convenablement – car l’Eau conquiert le Feu – au nombre desquels la communication, le transport maritime, et la logistique.

Verra-t-on une reprise de l’immobilier au Port au Parfum ?

Le secteur immobilier devrait certes bénéficier du retour de la confiance, cependant sa reprise pourrait s’avérer très progressive, voire laborieuse. L’immobilier est assimilé à l’élément Terre. Or, la Terre a besoin d’Eau, qui fait totalement défaut en cette année abondante en Feu. Quoi qu’il en soit, les bâtiments commerciaux devraient être les premiers à commencer se revaloriser, bénéficiaires directs du regain d’enthousiasme dans les affaires.

L’orientation de la Northern Metropolis est-elle favorable à la bonne fortune ?

Son orientation est adéquate. Au cours de la « Période 9 » (« Age of 9 ») qui a démarré en 2024 et durera jusqu’à 2044, la meilleure orientation d’une zone d’activité économique se trouve face à l’Eau, au Nord du Port au Parfum. A cet égard, la meilleure position se situe sur l’île de Hong Kong face à la mer, en regardant Victoria Harbour. Plus tard, lors de la prochaine « Période 1 », entre 2044 et 2064, ce sera au tour du Sud de l’île de Hong Kong d’être en terrain favorable. Pour mémoire, entre 2004 et 2024, il valait mieux situer les activités commerciales au Sud-Ouest, c’est-à-dire sur l’île de Lantau, dans la région de l’aéroport international de Chek Lap Kok.

Qu’appelle-t-on la « Période 9 » ?

Le calendrier Hsia comporte trois cycles, décomposés en 9 périodes. Ces trois cycles, qui s’étendent sur 180 ans, se réfèrent respectivement au cycle Supérieur, Moyen et Inférieur. Sous l’influence d’une étoile, chaque cycle se compose de trois périodes Feng Shui de 20 ans. La neuvième période de 20 ans dans laquelle nous venons de rentrer (en 2024) est gouvernée par l’élément Feu, par conséquent par la passion, la créativité et la transformation. Cette époque sera particulièrement favorable à l’exploration de l’espace, à la connexion spirituelle, mais aussi à la réussite des femmes d’âges moyen. L’emplacement géographique le plus fortuné sera le Sud. Hong Kong est donc très bien placé.

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06/02/2025 Maureen Chu, Maître Feng Shui, et Raymond Lo, Grand Maître Feng Shui / Tsim Sha Tsui ©Keih Saht Le
Un bruit incessant et assourdissant peut-il contrarier un bon Feng Shui ?
Le bruit joue le rôle d’amplificateur. Autrement dit, s’il est entendu à un endroit doté d’un bon Feng Shui, il augmentera la chance de bonne fortune. A l’inverse, subi au mauvais endroit, il accroîtra la mauvaise fortune. Quoi qu’il soit, il est toujours conseillé d’installer son salon ou son lieu de travail proche d’un lieu en mouvement qui, de facto, captera l’énergie de l’argent. Plus il y a de l’animation, plus la chance de faire des affaires est forte. En revanche, la chambre à coucher doit être installée dans le lieu le plus calme propice à la récupération.

Tous les étages des gratte-ciels sont-ils dotés du même Feng Shui ?

Il est déconseillé d’habiter dans les étages les plus élevés, en particulier sur un toit. Ces lieux ne sont guère protégés des vents. A l’intérieur, la circulation continuelle de l’air ne permet pas à la bonne énergie de s’installer. Le mieux est d’être protégé par une montagne, tout en voyant de l’eau qui attire la richesse. Ce principe vaut à la fois pour le lieu d’habitation et de travail. Par ailleurs, notons qu’il est essentiel que le patron d’une société, dont dépend la réussite de l’entreprise, soit assis à une bonne place, celle susceptible de lui apporter le plus de chance.


Contacter le Grand Maître Feng Shui, Raymond Lo :
http://www.raymond-lo.com/
Email : [email protected]

Contacter le Maître Feng Shui, Maureen Chu :
Fondateur de BaZi Health
Email : [email protected]
Formations :
http://www.raymond-lo.com/14522/types-of-courses


Définition du Qi, l’énergie, le souffle de vie *
Le Qì (气) en mandarin, Hei en Cantonais (氣), signifie l’air, et par extension le souffle de vie ou l’énergie.
Dans la philosophie taoïste, qui recherche l’harmonie parfaite entre le corps, l’esprit et la nature, le macrocosme de l’univers et le microcosme du corps humain s’échangent et s’unissent ensemble par le Qi, qui est une source et une force inépuisable. Dans la pensée chinoise, le Qi est en mouvement perpétuel et fait naître tout ce qui existe. L’homme est constitué du mariage équilibré et harmonieux entre l’énergie du ciel, symbolisée par le Yang, représentant chaleur et lumière, et l’énergie de la terre, symbolisée par le Yin, représentant l’aspect nourricier de la matière.


Les dix troncs célestes **
Yang Bois 甲, Yin Bois 乙, Yang Feu 丙, Yin Feu丁, Yang Terre 戊, Yin Terre 己, Yang Métal 庚, Yin Métal 辛, Yang Eau 壬, et Yin Eau癸.


Les douze branches terrestres ***
Rat (composé de Yang Eau) 子, le Bœuf (composé de Yin Terre) 丑, le Tigre (composé de Yang Bois) 寅, le Lapin (composé de Yin Bois) 卯, le Dragon (composé de Yang Terre) 辰, le Serpent (Composé de Yin Feu) 巳, le Cheval (Composé de Yang Feu) 午, la Chèvre (Composé de Yin Terre) 未, le Singe (Composé de Yang Métal) 申, le Coq (Composé de Yin Métal) 酉, le Chien (Composé de Yang Terre) 戌 et le Cochon (Composé de Yin Eau) 亥.


Interactions entre les éléments ****
Le cycle de l’engendrement :
Chaque élément active le suivant, en augmentant son énergie.
Le Bois nourrit le Feu.
Le Feu nourrit la Terre.
La Terre nourrit le Métal.
Le Métal nourrit l’Eau.
L’Eau nourrit le Bois.
Le cycle de la destruction :
Chaque élément inhibe le suivant, en détruisant son énergie.
Le Bois inhibe la Terre.
Le Feu inhibe le Métal.
La Terre inhibe l’Eau.
Le Métal inhibe le Bois.
L’Eau inhibe le Feu.
Le cycle de la tempérance :
Chaque élément tempère le suivant, en diminuant son énergie.
Le Bois tempère l’Eau.
L’Eau tempère le Métal.
Le Métal tempère la Terre.
La Terre tempère le Feu.
Le Feu tempère le Bois.

Par EM à Hong Kong

Entrevues : https://www.keihsahtle.com/entrevues.html
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